
Paroles Ar Brezel (Ton Simple Gavotte)
Ar Brezel (Ton simpl Gavotenn)
Heol miz Eost a entane dir lemm hor filzier
O vediñ oamp d’ar mare pa tintas ar c’hleier
Ne c’halvent ket d’ar gouelioù, kenneubeut d’ar pardon
Ken trist e oa o mouezhioù, d’an tangwall oant o zon
Deus an tourioù en dremmwell, betek bro gastellin
E nije war an avel, zon klemmus an toksin
Lavar din-me, beajour, pelec’h ma krog an tan
Ma c’hellin mont da jikour an dud lakaet er boan
Siwazh e c’heller lâret, mañ kroget an tangwall
Un tan ne vo ket lazhet gant dour stêr na dour all
Emañ eo tan ar brezel o redek a bep-tu
War-lec’h e flammoù uhel, ne jom nemet ludu
Lezom restell ha filzier, ar wrac’hell diechu
Evit monet da Gemper da wiskañ bragoù ruz
Tremenet ar bla nevez, trement miz even,
An ozac’h d’e tiegezh, ne zistroio biken
Ne valc’ho mui ar gwinizh, dindan an heol laouen
Falc’het eo e yaouankiz, du-hont n’ur park estren
La Guerre (Gavotte Ton Simple)
Le soleil du mois d’Aout enflammait le fer tranchant de nos faux
Nous récoltions à la saison quand tintèrent les cloches
Elles n’appelaient pas aux fêtes, non plus qu’au pardon
Si tristes étaient leurs voix, elles sonnaient à l’incendie
Des clochers de l’horizon, jusqu’au pays de Châteaulin
Volaient sur le vent le son plaintif du tocsin
Dis-moi, voyageur, où a pris le feu
Que je puisse aller aider les gens mis dans la peine
Hélas on peut dire que l’incendie a pris
Un feu qui ne sera pas éteint par de l’eau de rivière ni aucune autre eau
C’est le feu de la guerre qui court de tous côtés
Derrières ses hautes flammes il ne reste que de la cendre
Laissons faux et râteaux, la gerbe inachevée
Pour aller à Quimper, revêtir le pantalon rouge
Passée est la nouvelle année, passé le mois de juin
Le chef de sa famille ne reviendra jamais
Il ne fauchera plus le blé sous le soleil joyeux
Sa jeunesse a été fauchée là bas dans un champ étranger